Solidarité avec les salariés de PSA Peugeot Citroën !

Publié le par Hervé Bramy

Lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire mardi dernier, le groupe PSA Peugeot Citroën a confirmé la suppression de plus de 6000 emplois en Europe, dont 5000 en France, essentiellement dans les bureaux d’étude. Cette « délocalisation » de la matière grise ne manquera pas d’avoir des conséquences sur le secteur de la production à plus ou moins long terme.  

Alors que les bénéfices de l’entreprise ont progressé de 18% au premier semestre 2011, le groupe décide de liquider des milliers de salariés afin de rassurer… les marchés ! Car, et c’est à souligner, cette annonce du groupe fait suite à la menace de l’agence de notation de dégrader la note du constructeur. Une fois de plus, on sacrifie donc l’humain au nom de la finance.

Si le site d’Aulnay sous Bois n’est pas encore officiellement menacé de fermeture et que la direction tente de rassurer les salariés, ceux-ci ont toutes les raisons de s’inquiéter, notamment en considérant la situation actuelle du site de Melun : En effet, après avoir orchestré le départ progressif de centaines de salariés ces dernières années à coups de départs « volontaires » et de mutations, le groupe décrète finalement sa fermeture définitive. Les syndicats de l’usine d’Aulnay redoutent un scénario similaire avec la fermeture possible de leur usine en 2014, lorsque la production de la C3 sera bouclée.

Si ceci se vérifiait, ce serait bien entendu une catastrophe pour des milliers d’hommes et de femmes ainsi que pour la vitalité économique et la situation de l’emploi de notre département.

Nous soutenons les salariés de PSA en lutte sur les différents sites et nous accompagnons tout particulièrement les salariés d’Aulnay dans leur vigilance. Avec eux, nous réclamons des réponses claires et des garanties de la part de la direction de PSA pour l’avenir de leur usine et de leurs emplois. Nous nous tenons prêts à les accompagner aussi dans toutes les actions qu’ils jugeront utiles de mener.

Par ailleurs, le gouvernement, s’il le voulait, pourrait aller bien au-delà de sa « vigilance » annoncée et empêcher ces 5000 suppressions d’emplois en interdisant par exemple le versement des dividendes aux actionnaires de PSA.

Le pouvoir politique n’a de sens que s’il sert l’intérêt général de la société humaine plutôt que les intérêts particuliers des financiers.


Bobigny, le 16 novembre 2011



Les élu-e-s du groupe communiste, citoyen, Front de gauche pour une alternative  sociale et écologique - Conseil général de la Seine Saint Denis.

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